mardi 9 juillet 2013

Potosi ou deux jours au pied du Cerro rico

A 5 passagers, plus deux mignons morveux sur les genoux de leurs jeunes parents édentés, nous faisons la route de Sucre jusqu'à Potosi. Nous avons du mal à apprécier les paysages de l'altiplano entre deux virages serrés pris violemment par notre "taxi express", qui nous poussent à encore plus de promiscuité avec nos voisins et font sortir de leur torpeur nos abdominaux.

A l'approche de Potosi, le Cerro Rico apparaît: la colline est éventrée de toutes parts par les 5 siècles d'extraction du précieux minerai d'argent, qui a fourni les porte-monnaies des Espagnols et d'une grande partie de l'Europe, puis la république bolivienne jusqu'au 20 siècle. 
Aujourd'hui, le sommet ressemble à un tas de sable retourné, aux couleurs orangées et grises. 

Toujours ce maudit "cerro rico"
en fond


A Potosi, on peut imaginer la richesse et la splendeur connues par la ville à l'époque coloniale. Elle était l'une des plus peuplée du monde au 16e siècle. Pourtant, la ville, à 4 100 mètres d'altitude, est glaciale et régulièrement battue par la pluie et le vent.

On vous l'a dit qu'il faisait froid !

Pour le touriste, Potosi est l'occasion de visiter les mines du Cerro. Aujourd'hui, les mineurs sont organisés en coopératives et proposent aux gringos de descendre dans les multiples tunnels pour observer et partager la journée des mineurs, dynamite à la main et bottes de caoutchouc aux pieds. Retour au 19e siècle garanti.
Malgré notre intérêt pour la cause ouvrière et Emile Zola, nous avions décidé depuis Sucre de ne pas descendre dans les mines. Claustrophobie et petit problème éthique cumulés, notre décision fut vite prise. Nous vous encourageons cependant à regarder le film "La mine du diable" qui permet de se rendre compte des conditions de travail des mineurs, qui travaillent souvent dès le plus jeune age.

Nous avons cependant visité le fameux "Palacio de la moneda" où furent frappées les monnaies espagnoles puis Boliviennes pendant des siècles. 700 mètres carrés d'industrie: fours, laminoirs, frappe. La fabrique d'argent de tout l'Occident du 16e au 19e siècle.
Nous apprenons ironiquement qu'aujourd'hui, la monnaie bolivienne est fabriquée en France pour les billet et au Canada pour les pièces.

La Moneda
et une des multiples églises

Et une des déco' en argent massif

Et encore une église

Et encore de la déco'

Une maison coloniale,
témoin de la richesse passée

dimanche 7 juillet 2013

Sucre ou la belle (Boli) vie !

Ces 5 jours passés à Sucre ont été pour nous une pause détente, avant d'accélérer pour le dernier gros mois du voyage qui nous mènera jusqu'aux rives de Rio de Janeiro.
Notre hôtel, la Dolce Vita, nous a offert une terrasse ensoleillée pour prendre les petits-déjeuners, une chambre de plus de 3m² et une douche avec "agua caliente". Ça peut sembler ennuyeux mais ça nous a fait du bien. Après une grasse matinée, nos journées se limitaient à déambuler au rythme bolivien dans les rues de la "ville blanche", visiter un des musée et à prendre notre temps dans des cafés et des restaurants.

L'animation classique
sur la place centrale

Chapeau melon et sandales de cuir

Une rue de la "ville blanche"



La Bolivie étant le pays où la vie est moins chère (désolé Intermarché mais tu as usurpé ton slogan), on n'a plus à affronter tous les deux jours les distributeurs de billets verts et se perdre dans les rayons de supermarchés pour trouver de quoi se sustenter. Il suffit de s'asseoir et de demander le menu... 
On a aussi beaucoup apprécié le marché, qui comme bien souvent en Bolivie, nous offre notre dose de couleurs, de saveurs et d'odeurs (pas toujours ragoûtantes par ailleurs).


Le landeau bolivien

Une vendeuse de "papas"

Allez, faites pas les timides !

On se devait de prendre notre dose de jus de fruits frais quotidiens, voire de s'attaquer à la montagne "ensalada de fruta", col de 3ème catégorie qui débute par un coulis de dulce de leche et de la chantilly farcie de pommes, kiwis, ananas, fraises et oranges et qui se termine par un demi-kilo de yaourt assorties de bananes, papayes et melons... Aucun gringo ne parvient à mener l'ascension de cette montagne sans risquer des ballonnements.

Un bon jus de fruits
et à la sieste !

Rosario, notre faiseuse de jus



La montagne "ensalada de fruta"